Madame, Monsieur,
Dimanche dernier, vous avez été plus de 94 000 habitants, soit près de 17 %, à voter dès le premier tour pour la liste que je conduis en Région Centre-Val de Loire et je tenais à vous en remercier.
Dès dimanche dernier, comme je l’avais dit tout au long de cette campagne, j’ai exprimé très clairement mon ouverture à un rassemblement permettant à notre région de conjurer la perspective d’une victoire de François Bonneau, désormais allié des communistes, des verts et des amis de M. Mélenchon, c’est-à-dire de l’extrême-gauche la plus opposée aux entreprises, à l’agriculture, au monde rural, à nos modes de vie... Pour cela, j’étais prêt, rejetant les querelles de personnes et d’égo, à engager ce rassemblement autour de Nicolas Forissier, dès lors que cette démarche était fondée sur la cohérence d’un projet à porter ensemble durant les six prochaines années à la tête du Conseil régional et du respect nécessaire de chacun. J’en ai pris l’initiative dès le soir du premier tour et c’est ce que je lui ai proposé. Je prends acte avec regret du refus de rassemblement qui m’a été opposé par Nicolas Forissier, pour qui les logiques d’appareils parisiens et de repli sur soi ont malheureusement été plus fortes que ce qui pouvait nous rapprocher objectivement pour l’intérêt de notre région. Le rassemblement ne peut s’exercer dans l’effacement et le renoncement pur et simple des idées que nous portons et de la confiance que vous m’avez témoignée, mais dans leur considération. C’est donc dans les urnes que le rassemblement autour de notre projet et de nos valeurs devra s’opérer dimanche prochain.
Tel est mon état d’esprit. Je suis un centriste de convictions et je fais toujours le pari de l’union, rejetant les clivages et les divisions stériles. Mon équipe le démontre : mes colistiers sont issus de la droite, du centre-gauche, de la société civile et de l’écologie positive. Ils portent tous les mêmes projets de transformation et d’alternance.
Contrairement à 2015, le rassemblement national s’est affaissé dans notre région ce qui est une bonne nouvelle.
Désormais, il nous faut éviter la reconduction de François Bonneau, en place depuis 23 ans, et qui a maintenant fusionné son équipe avec celle de M. Mélenchon et des verts, les deux visages du dogmatisme, du sectarisme et de l’illusion, quand notre région a tant besoin d’ouverture, d’accompagnement et de concret. Pour conserver le pouvoir, M. Bonneau semble être prêt à tout, même à laisser sa propre majorité être prise en otage par les extrêmes, et avec elle, chacun d’entre vous. Pour ma part, je ne peux me résoudre à ce que notre région perde encore six ans, ni à ce que, mois après mois, ses habitants subissent son déclassement.
Alors que notre pays voit enfin le bout du tunnel sanitaire, alors que notre région est confrontée à de très nombreux défis, je veux vous proposer d’unir nos forces. Je veux que notre histoire, nos richesses et nos savoir-faire soient une source de fierté et d’invention de l’avenir. Je veux que la Région aide chacun d’entre vous, dans tous les territoires ruraux comme urbains, à trouver sa place. Je veux que les jeunes puissent bâtir leur famille et leur carrière dans notre région, pas qu’ils désespèrent de l’immobilisme d’aujourd’hui et soient contraints d’aller tenter leur chance ailleurs.
J’en appelle à ceux qui se sont abstenus au premier tour et qui peuvent se reconnaître dans notre projet. Vous avez été nombreux à faire le choix de ne pas aller voter dimanche dernier. Dimanche prochain, par votre mobilisation, vous pouvez changer la donne.
Dimanche prochain, vous pouvez décider qu’un autre avenir est possible pour votre région.
Dimanche prochain, il ne doit y avoir qu’un seul vainqueur : les habitants de la région Centre-Val de Loire.
Il est grand temps de tourner une page.